Université d’Aix-Marseille
23 septembre 2016
Cathy CHATEL
L’immense majorité des économistes et des géographes utilisent les découpages politico-administratifs de l’espace comme un filet pour spatialiser les données statistiques. Or, la statistique publique n’est pas prévue pour faire de la recherche, et encore moins en Géographie ou en Histoire.
Réintroduisant des pratiques quelque peu oubliées des sciences géographiques (origine, nature et objectif des sources documentaires), Cathy Chatel rappelle tout d’abord que le filet institutionnel n’est en rien un outil neutre. Ce constat lui permet ensuite d’émettre une nouvelle hypothèse renversant le paradigme habituel : et si l’architecture abstraite des catégories spatiales institutionnelles contribuait elle-même à produire certaines formes de peuplement, de sorte que les choix politiques de développement seraient par la suite piégés par leur propre spatialité ?
Méthodologie et modèles théoriques sont présentés à plusieurs échelles, à partir des terrains européens, africains et brésiliens.
Organisateurs
LPED (Laboratoire Population Environnement Développement), IRD, Aix-Marseille Université.
Valérie GOLAZ
Bénédicte GASTINEAU
Luc CAMBREZY