CERTU Paris
21 mars 2008.
Les espaces sous influence urbaine, nouvelles approches
Résumé :
Considérant la périurbanisation comme un processus de desserrement du peuplement des agglomérations né dans les pays riches, la plupart des auteurs s’accordent sur le fait qu’il a vocation à devenir universel et qu’il n’a pas de limite prévisible dans le temps et dans l’espace. L’auteur de cette étude en déduit alors la proposition suivante : « La périurbanisation ne peut être approchée par un modèle de raisonnement qui repose sur les définitions officielles nationales des zonages statistiques, puisque celles-ci s’appliquent à un Etat et à un seul ». Cette présente approche, caractérisée par l’utilisation d’une grille de lecture originale, ne repose pas sur l’exploitation de zonages statistiques prédéfinis mais vise au contraire à les définir. Pour comprendre l’intérêt de cette démarche, il est nécessaire dans un premier temps d’examiner la position particulière qu’occupe la statistique dans la structure du discours institutionnel. La critique classique relative à l’objectivité de ce type d’information soulève le problème de sa scientificité, et implique diverses conséquences qui éclairent la problématique de la périurbanisation. La « périurbanisation » est identifiée en écartant d’emblée toute définition nationale opposant les catégories urbain/rural ou urbain/périurbain au profit d’une grille de lecture applicable dans tous les pays. L’auteur propose différentes méthodes : analyse de la population médiane, méthode du maximum de population, dynamique des centres… Ces analyses permettent, en particulier, de « périodiser » l’évolution de la population des communes en précisant les trois grandes phases historiques du peuplement de la France, et de révéler l’entrée dans l’ère de la périurbanisation. Toutefois la compréhension des dynamiques de peuplement ne peut se résumer à un changement superficiel de formes cartographiques. L’hypothèse forte qui sous-tend que la France est entrée dans une phase nouvelle de son histoire conduit l’auteur à ne pas isoler son analyse des processus de déqualification et de requalification des différents espaces. Aussi, complète-t-il son analyse par un certain nombre de données complémentaires.