L’institut

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L’institut2018-04-10T03:12:22+02:00

L’institut e-Geopolis est une association loi 1901 à but non lucratif créée en 2009. Elle a pour but “la valorisation des données statistiques, spatiales et historiques relatives aux agglomérations urbaines de plus de 10 000 habitants et, plus largement, à l’ensemble du peuplement”.

Les données relatives aux agglomérations urbaines d’un côté et aux lieux habités et unités locales correspondent à deux bases de données qui fondent deux grands projets de recherche éponymes : Geopolis et Geokhoris.

L’objectif de l’association est donc de décrire de manière exhaustive et systématique l’espace habité, sa population et leur évolution au cours du temps, à l’échelle du monde, à l’aide de méthodes scientifiques, harmonisés et applicables à tous les pays de la planète.

Objectifs

L’objectif de décrire et comparer les agglomérations urbaines et le peuplement du monde et dans le temps est à l’origine de la création de l’Association e-Geopolis.

Cet objectif est né du constat de l’absence d’outils et de mesures fiables qui permettent ces comparaisons car les villes et les lieux de peuplement sont définis de manière distincte dans chaque pays du monde et au cours du temps. Leur identité, leur contenu, leur forme dépendent du contexte régional et national qui les a produit.

L’application d’une définition harmonisée et unique des agglomérations, même si elle peut être criticable, a d’abord le mérite de permettre la comparaison de la population et des espaces relatifs à ces agglomérations mais elle met aussi en lumière ces différences régionales et nationales.

La constitution de la base de données nécessite de mettre en oeuvre la cartographie des agglomérations identifiées et les statistiques de population (issues de recensements, dénombrements, annuaires statistiques, chiffres de l’Etat civil), relatives à des unités locales (de nature administrative, censitaire, électorale…).

Historique

Les années 1980-1990

Le constat de l’impossibilité de comparer les villes même du point de vue d’une variable aussi simple que la population, a mené François Moriconi-Ebrard à recueillir dès les années 1980 des statistiques de population et de population urbaine de différentes échelles. L’enjeu porte sur la définition et la délimitation spatiale de la ville. Alors que l’ONU recommande en 1982 aux différents instituts statistiques nationaux du monde d’appliquer une définition unique de la ville fondée sur la continuité du bâti et donc sur le concept d’agglomération, F. Moriconie-Ebrard utilise dès lors les données qu’il a recueilli pour caractériser les agglomérations urbaines de plus de 10 000 habitants, de 1950 à 1990. La base de données Geopolis fonde ainsi sa thèse de doctorat soutenu à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne et deux ouvrages qui en sont issus : “Geopolis. Pour comparer les villes du monde” et “L’urbanisation du monde de 1950 à 1990”.

Les années 1990-2000

Le travail de recueil des statistiques de population prend davantage d’ampleur du point de vue historique et géographique entre les années 1990 et 2000. L’ association Terrae Statisticae mené par François Moriconi-Ebrard et Jean-Paul Hubert voit le jour . Sont recueillies les statistiques historiques, relatives à l’ensemble des unités locales et lieux habités, et non plus seulement les chiffres de population des villes, ainsi que leur géolocalisation notamment grace au développement des SIG.

Depuis 2008

Une troisième phase dans l’histoire de la base de données est franchie en 2008 sous l’effet conjoint de trois facteurs.

D’abord, le groupe de recherche animé par F. Moriconi-Ebrard au laboratoire SEDET de l’Université Paris 7 obtient deux financements : l’un pour le projet e-Geopolis financé par l’ANR et dont l’objectif est de développer la base de données Geopolis et sa diffusion, l’autre pour le projet Africapolis financé par l’AFD et dont l’objectif est de développer la base de données Geopolis pour les paus d’Afrique de l’Ouest. Dès lors, la base de données Geopolis et les programmes associés seront divisés en projets régionaux afin de faciliter le développement de chacun en distribuant le travail, la recherche de financement et les collaborations.

Ensuite, le développement de portails géographiques en ligne et l’accès aux images satelitaires gratuites facilitent l’identification des limites des agglomérations alors même que celles-ci se complexifient et s’étendent spatialement. Les agglomérations sont digitalisées et elles deviennent l’information de base pour la construction de la base de données Geopolis, au même titre que les statistiques de population locales avec lesquelles elles sont croisées. L’agglomération constitue un objet géographique original et une couche d’information inédite produite dans le cadre du projet Geopolis.

Enfin, le développement de la numérisation de documents d’archives de recensements, d’atlas, d’encyclopédies… donnent accès à des statistiques historiques et, dans une moindre mesure à des cartes anciennes, permettant d’étendre l’amplitude historique des informations statistiques et géographiques sur les villes, les lieux et les unités locales. François Moriconi-Ebrard et Cathy Chatel ont alors décidé de distinguer les projets et les bases de données Geopolis sur les agglomérations urbaines et Geokhoris sur les lieux et les unités locales.

L’accroissement des ambitions du projet de recherche Geopolis, du nombre de collaborateurs ainsi que la formalisation d’un groupe de chercheurs et d’étudiants, ont incité ainsi la création de l’association e-Geopolis en 2009.

Avenir de l’association

Les ambitions de l’association sont multiples.

Au niveau du projet Geopolis, l’Association souhaite poursuivre l’actualisation des données de population et de l’extension spatiale des agglomérations urbaines en développant notamment des méthodes d’automatisation d’extraction des données.

Au niveau du projet Geokhoris, l’association souhaite développer deux points. D’une part localiser, recueillir et saisir davantage de sources sur l’histoire et lapopulation des lieux habités, en allant toujours plus loin dans le passé. D’autre part, géolocaliser les lieux et unités locales historiques disparues au cours du temps (qu’elles aient été fusionnées, divisées ou qu’elles aient véritablement disparues), voire identifier leurs limites lorsqu’elles correspondent à un maillage: il s’agirat de construire un SIG historique des mailles des unités locales et des lieux pour lesquels les statistiques de population ont été établies par les sources que l’Association a recueillies.

Au niveau de l’Association, nous souhaitons développer encore davantage de collaborations dans le monde voire de créer de nouvelles institutions régionales décentralisées pour favoriser la recherche de financement et le développement des données historiques et de géolocalisation.