Kamala MARIUS-GNANOU2018-11-25T21:51:14+01:00

Kamala MARIUS-GNANOU

Maîtresse de conférences à l’université Bordeaux Montaigne Chercheure à l’Institut français de recherche de Pondichéry. Maîtresse de Conférences depuis 1996, Kamala Marius a mené ses activités d’enseignement successivement à l’UFR de Géographie et d’Aménagement de l’Université Paul Valéry (Montpellier 3 et antenne de Béziers) de 1996 à 2001, à l’UFR des Sciences des territoires et de la communication de l’Université Bordeaux Montaigne de 2003 à 2016 et parallèlement à l’Université de Strasbourg (IEP Strasbourg) depuis septembre 2014. A Montpellier comme à Bordeaux et à Strasbourg ses thématiques d’enseignement ont couvert un très large éventail du champ géographique, on peut noter une orientation claire durant ces dernières années dans le champ des études urbaines (urban studies) des études de genre (gender studies) et des études de développement (development studies).

Son activité de chercheure a une forte dimension internationale et pluridisciplinaire, par son implication en tant que chercheure au LAM et chercheure associée à l’Institut Français de Pondichéry (Inde) depuis près de 30 ans. Plusieurs champs thématiques ont été successivement explorés depuis son doctorat autour de la problématique des mobilités spatiales et des recompositions sociales en milieu rural, dans les villes petites et moyennes et dans les mégapoles. Au-delà de la question du rôle du microcrédit dans la lutte contre la pauvreté largement débattue par les économistes dans le contexte indien, c’est plutôt la question du processus d’empowerment des femmes dans le contexte des self help groups (groupes d’entraide) qui a fait aussi l’objet de ses travaux de recherche.

La possibilité de travailler dans le contexte d’un district industriel en Inde du Sud, où près de 90% des ouvriers sont des femmes, l’a incitée à mobiliser de nouveaux outils conceptuels en géographie comme celui du genre ou celui de l’intersectionnalité pour appréhender les mobilités quotidiennes et résidentielles liées au travail et les rapports socio-spatiaux de genre dans le cadre de villes industrielles. Ses travaux ont fait l’objet d’un ouvrage (les inégalités de genre en Inde, regards au prisme des études féministes postcoloniales) de 300 pages paru chez Karthala en 2016.

Une participation active à des programmes collectifs de recherche financés par l’ACI et l’ANR lui a permis de mener des travaux essentiellement sur dynamiques urbaines indiennes, en particulier sur la périurbanisation (2004-2007), sur le système urbain indien (2008-2010) et sur les petites villes (2011-2014). L’arrivée à maturité du corpus Geopolis/Indiapolis offre un outil intéressant pour l’analyse spatiale de la structuration des systèmes de villes. Par ailleurs, grâce à une grosse enquête menée auprès de 130 entreprises et de 400 ménages dans des villes industrielles du cuir du pays tamoul, elle a pu mettre à l’épreuve les théories de la résilience urbaine économique. Son intégration récente à l’UMR LAM de Sciences Po Bordeaux lui permet d’élargir ses perspectives de recherche sur les questions urbaines dans le cadre de l’IDEX bordelais « Forum urbain », notamment sur le rôle du numérique dans la fabrique urbaine.

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