International Congress of Arctic Social Sciences (ICASS IX), Juin 2018, Umea, Suède
Mesurer la nordicité de l’Arctique aujourd’hui
Yvette VAGUET, Armelle COUILLET, Céline COLANGE
La froideur contribue de manière significative à la représentation et à la définition de l’Arctique. Ainsi, dans un contexte de réchauffement planétaire, l’Arctique ne se réduit-il pas mécaniquement? De même, sa représentation sociale commune l’associe à un peuplement à faible densité et à des économies traditionnelles. Est-ce que l’accélération de l’intégration des régions boréales n’affecte pas leur degré de nordicité? L’indice de nordicité de Louis-Edmond Hamelin remonte aux années 1960 et l’auteur a déjà souligné les effets de rétraction et d’extension (Hamelin, 1968). Cet indice composite occupe toujours une place particulière (Petrov, 1977). Il combine 10 critères: l’un est la latitude, six concernent l’environnement physique et quatre concernent l’environnement humain. Pour chacun d’eux, une place prend des points en fonction de son degré de nordicité. Enfin, la somme de tous ses points forme sa valeur polaire. L.-E. Hamelin définissait ainsi les «isonorths», lignes de même degré de nordicité, celle de «200» posant la limite méridionale de l’Arctique. Nous essayons de mettre à jour cet index en utilisant autant que possible des bases de données téléchargeables abondantes, globales et gratuites. Afin d’avoir une vision de l’évolution spatio-temporelle des isonorths, l’indice de nordicité est calculé pour les années 1960 et 2010. Cette présentation se concentre sur la première partie de ce travail, qui concerne l’environnement physique, soit 6 sur 10 critères. Une trame avec une résolution spatiale de 25 km x 25 km est développée pour chaque critère. Ensuite, une conversion des données en points de nordicité est réalisée selon une matrice adaptée de L.E. Hamelin.
Book of Abstract ICASS IX
ICASS IX 2017 Vaguet / Couillet / Collange Presentation En