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François MORICONI-EBRARD
Directeur de Recherche au CNRS
Fondateur de la base de données Geopolis et président de l’association e-Geopolis
François MORICONI-EBRARD a d’abord étudié la musique classique. Lauréat de divers concours en guitare classique, diplômé en classes d’écritures (harmonie, contrepoint, fugue), il devient à 23 ans l’un des plus jeunes professeurs de conservatoire de France, à l’Ecole Nationale de Musique et d’Art Dramatique de St-Etienne (Loire).
Ce n’est en 1986, alors âgé de 25 ans, qu’il entreprend ses études en géographie à l’Université d’Orléans, où il est marqué par sa rencontre avec Michel GRESILLON et sa lecture marxiste de la géographie humaine. En 1988, il obtient sa Maîtrise sous la direction d’Hervé THERY, chercheur à l’Ecole Normale Supérieure et spécialiste du Brésil. Le manuscrit de ce travail précurseur de la Base de Données Geopolis, est le premier en France à être présenté sous forme numérique. Il s’agit d’un logiciel interactif consacré aux dynamiques démographiques des villes l’Afrique (1950-1980). Même si, au dernier moment, l’université demandera une version papier de la Maîtrise, cette innovation fera jurisprudence. Reçu à l’Agrégation de Géographie en 1989, il est nommé professeur au Lycée Victor Duruy à Paris. Durant cette année de stage, il effectue son Diplôme d’Etudes Approfondies (D.E.A.) « Analyse Théorique et Epistémologique en Géographie », formation dirigée par Philippe PINCHEMEL à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est alors est séduit par l’approche quantitative et théorique proposée par l’école de l’Equipe P.A.R.I.S. (Pour l’Avancement des Recherches Sur les Interactions Spatiales), devenue aujourd’hui le Laboratoire Géographie-Cités. Denise PUMAIN, alors directrice du laboratoire et chercheuse de réputation internationale, lui propose de diriger sa thèse de doctorat. A cette époque, il publie dans la revue de l’INSEE, Economie et Statistiques, un article qui fera référence : « Les 100 plus grandes villes du Monde ». En 1990, François MORICONI-EBRARD accepte une Bourse Doctorale de 3 ans afin de se consacrer pleinement à ses recherches. Cette bourse sera complétée par un Monitorat de l’Enseignement Supérieur à l’Université de Paris 1, ainsi que par une bourse de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) où il dispose d’un bureau et où il effectuera physiquement ses recherches. Durant cette période, il travaille avec Denise PUMAIN dans le cadre d’une commission européenne pour l’harmonisation des définitions statistiques de l’urbain (Network for Urban Research In Europen Community). Le critère de la continuité du bâti est alors le seul moyen de comparaison possible au niveau international. Pour la première fois, il permet de donner aux Politique et aux chercheurs un aperçu de ce que donnerait un tableau homogène de l’urbanisation. Suivant l’idée de sa directrice de thèse, la base de données reçoit dès lors un nom : « Geopolis ». Si d’innombrables chercheurs l’adopteront dans le cadre de travaux académiques et scientifiques, il n’en va pas de même des institutions étatiques, qui refusent de transformer leurs définitions nationales. François MORICONI-EBRARD soutient sa thèse en janvier 1993 et consacre la fin de l’année à la réécriture du manuscrit qui sera publié sous forme de deux ouvrages de référence en 1993 et 1994, ainsi qu’à de nombreux articles. En 1993, il soumet un projet de recherche au Ministère des Affaires Etrangères (MAE) visant à étudier l’histoire du peuplement de l’Egypte à travers l’exploitation statistique et cartographique des recensements de la population depuis 1882. Le projet étant accepté, il est détaché auprès du MAE, et nommé responsable de l’Observatoire Urbain du Caire Contemporain (CEDEJ). Il s’installe alors en Egypte pour cinq ans. Avec Eric DENIS, il crée le Système d’Information Géographique « EGIPTE » (Exploration Géographique Informatisée sur le Peuplement et le Territoire de l’Egypte). Le programme est co-financé par le Programme Interdisciplinaire sur la Ville du CNRS (PIR-Villes). Le fond cartographique de niveau « commune » comprend 5 200 unités spatiales (shiakha et nahya) et la numérisation des donnés inclut toutes les variables disponibles (sexe, âge, ménages, éducation, emploi, etc.) ainsi que la première translittération de milliers de noms de lieux arabes en caractères latins. A partir d’une interface cartographique ou d’une interface tableur, cet outil permet de suivre sur plus d’un siècle l’évolution du peuplement de l’Egypte ainsi que ses processus d’urbanisation et de développement. Avec la Central Agency for Public Mobilization and Statistics (CAPMAS), le gouvernement égyptien reconnaît le projet comme d’intérêt national. La base de données fait alors l’objet d’une convention de développement. Elle sera par la suite développée conjointement, notamment pour actualiser l’outil en fonction des derniers recensements (1996, 2006, 2017…). En 1998, le CNRS lui décernera la Médaille de Bronze en reconnaissance de la portée scientifique et politique de ces travaux. En 1997, il entre au CNRS comme Chargé de Recherche. Il revient en France en 1998, au laboratoire ESPACE à l’Université d’Avignon. Héritière intellectuelle du Groupement d’Intérêt Public (GIP) RECLUS, cette équipe est l’un des leaders de l’école de l’analyse spatiale en France. Elle a fortement contribué à rénover les méthodes et la pensée des Sciences Géographiques dès les années 1980. Suite à la publication de son troisième ouvrage, « De Babylone à Tokyo » en 2002, il rencontre Gilles RITCHOT, géographe québécois fondateur de l’école de géographie structurale, d’où est née la Théorie de la Forme Urbaine. A la même époque, il commence à étudier l’anthropologie et l’histoire du Droit. En 2003, il soutient son Habilitation à Diriger les Recherches sous le titre « L’anthropologie dogmatique au risque de l’analyse spatiale. L’influence du droit romano-canonique sur les formes de peuplement ». Dès lors, il commence à diriger des recherches doctorales. En 2006, il prend la direction du SEDET (Sociétés En Développement Dans l’Espace et dans le Temps) à l’Université de Paris-Diderot. Un lieu dans lequel il retrouve, comme auparavant au CEDEJ (Le Caire), un environnement multidisciplinaire (histoire, sociologie, sciences politiques, géographie, ethnologie…). En 2008, le projet « e-Geopolis » est lauréat du programme Corpus et Bases de Données de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR). Simultanément, de nombreuses institutions et agences s’intéressent à ce programme, dont l’Agence Française de Développement (AFD), la Caisse des Dépôts et Consignation, la Banque Mondiale, le Bureau Population des Nations Unies, etc. Une véritable équipe émerge de ces projets. En 2009 cependant, la direction du CNRS décide de désaffilier le SEDET de sa tutelle. Le laboratoire sera plus tard ré-affilié à l’Institut recherche et Développement (IRD) sous le nom de CESSMA. François MORICONI-EBRARD est donc contraint de demander une nouvelle affectation. Cette situation administrative pose des problèmes considérables en ce qui concerne le suivi et la gestion en cours de nombreux programmes régionaux nés de l’ANR e-Geopolis (AFRICApolis, MENApolis, CHINApolis, EUROpolis, INDIApolis…). L’association e-Geopolis est fondée dans cet objectif. En 2014, le programme BRASIpolis est élu et financé par la FAPESP (Etat de São Paulo), sous la direction de Carminha BELTRÃO-SPOSITO et de Cathy CHATEL. François MORICONI-EBRARD s’installe au Brésil, d’abord sous le statut de chercheur invité, puis comme lauréat de la Chaire Franco-Brésilienne de l’Etat de São Paulo. Au Brésil, il retrouve également son ancien directeur de Maîtrise, Hervé THERY. Jusqu’en juillet 2018, les programmes CHINApolis et AFRiCApolis 2018 ainsi que leurs ressources humaines et financières seront gérés depuis le Câmpus de Presidente Prudente (Universidade Estadual Paulista « Júlio de Mesquita Filho). En outre, François MORICONI-EBRARD et Cathy CHATEL gèrent le volet « Peuplement de l’Arctique » de l’ANR PUR (Pôles Urbains Arctiques), dirigée par Yvette VAGUET à l’Université de Rouen. Outre ses enseignements en portugais, il co-organise un atelier de networking à la conférence Habitat III de Quito (octobre 2016). Depuis le 1er janvier 2018, il a rejoint le Laboratoire Interdisciplinaire des Energies de Demain (LIED/PIERI), à l’Université Sorbonne Paris Citée (USPC, Paris-Diderot) http://www.lied-pieri.univ-paris-diderot.fr/
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